La pastorale scolaire est le fil conducteur de la vision du projet Kleopas dans l’éducation Catholique. La pastorale scolaire s’enrichit des initiatives proposées et réalisées par des acteurs engagés dans notre communauté éducative. La vie pastorale s’inspire des valeurs et pratiques de Jésus, le bon Pasteur. Elle inspire la communauté scolaire par un esprit évangélique de liberté et d’amour fraternel.
L’animation chrétienne de chaque établissement scolaire est menée par une équipe d’animation à la pastorale scolaire (EAPS). Cette équipe (EAPS) actualise la Charte de l’école Catholique et assure l’animation chrétienne de l’école ou du collège. L’EAPS est menée par un délégué à la pastorale scolaire (DàPS), ce dernier a la charge de veiller à ce que l’animation pastorale de l’école soit dynamique et visible
L’évolution du plan pastoral de chaque établissement scolaire est suivi par le SeDEC à travers des rencontres régulières avec les délégués à la pastorale scolaire (DàPS). Cette démarche est assurée par le Directeur Adjoint à la Pastorale scolaire, Dr Pascal Nadal. Cette plateforme de rencontres permet de favoriser, l’amitié, la fraternité, la convivialité, la création des liens et le partage des pratiques pour la bonne marche de la pastorale scolaire dans nos écoles et collèges.
Le projet d’établissement
Afin de donner vie à la charte de l’école catholique, chaque établissement scolaire catholique est invité à élaborer et à implémenter un projet d’établissement qui réunit le plus grand nombre de partenaires et de collaborateurs : élèves, enseignants, personnel administratif et de soutien, parents, paroisse et société civile, etc.
Ce projet d’établissement est, pour ainsi dire, la marque de fabrique de chaque établissement… C’est ce qui le différencie en fonction de son histoire, son charisme institutionnel, la personnalité de son fondateur, le nom qu’il porte, le profil de ses apprenants et la localité géographique dans laquelle il se situe. Il incombe surtout à l’Equipe d’Animation à la Pastorale Scolaire (EAPS) de chaque établissement de mener les réflexions auprès de l’ensemble du personnel sur la nature du projet à entreprendre et de piloter sa mise en œuvre.
Les projets d’établissements peuvent être de plusieurs ordres : pédagogique, infrastructurel, social, pastoral, etc. Ils ont une durée de vie déterminée et sont renouvelés de façon ponctuelle et prédéterminée.
L’élaboration du projet
Un schéma contenant les différents pas méthodologiques menant à l’élaboration du projet d’établissement a été conçu et communiqué aux EAPS. Une fois la liste des principaux besoins de l’établissement élaborée, différents filtres peuvent être utilisés pour parvenir au choix DU projet qui sera retenu pour une période définie, par exemple trois années. Une période inférieure à cela pourrait ne pas rendre justice à la nature de certains projets, et si le projet s’étale sur un trop long terme, les personnes qui le portent pourraient s’essouffler. Autant que possible, une EAPS mène un projet d’établissement à terme avant que l’instance ne soit renouvelée dans son intégralité.
Choisir LE projet d’établissement
Pour aider les établissements dans le choix d’un projet qui réponde le mieux aux paramètres définis, des « filtres » ou « tamis » sont proposés ci-dessous pour permettre aux EAPS de parvenir à l’identification d’un projet d’établissement à partir d’une liste de besoins qui est généralement assez longue et vaste.
Le schéma suivant résume les aspects à considérer pour parvenir à l’identification d’un projet en partant d’une liste des besoins qui peut parfois être quasiment intarissable !
i. A chacun son rôle
Trier parmi la liste des besoins les items qui peuvent être pris en considération par d’autres instances, exemple la PTA, le Comité des « Heads of Sections/Departments » (pour des questions d’ordre pédagogique), l’ITC (pour les besoins d’ordre infrastructurel au primaire), etc. Garder surtout des besoins d’ordre émotionnel/spirituel/relationnel/caritatif pour le projet d’établissement. Penser à comment rendre vivant un modeste espace existant converti en salle de prière est beaucoup plus louable que d’avoir coûte que coûte une salle de prière flambant neuve, mais qui connait – tout de suite après son inauguration – une attristante désaffection.
ii. Charte de l’Education Catholique
Etablir le lien entre le projet envisagé et la charte de l’éducation catholique. Le projet d’établissement doit donner chair à la charte de l’éducation catholique selon les réalités de telle ou telle école, et ainsi, il est important de pouvoir dire précisément qui on sert à travers tel ou tel projet. A cette fin, il serait utile de relire la deuxième page de la charte de l’éducation catholique et la section 2 du document de référence (pp. 11-14). Par exemple, un projet axé sur l’interculturel promeut le développement de la citoyenneté mauricienne ; un projet sur l’alphabétisation des parents est un service rendu aux familles, etc.
iii. L’ouverture aux partenaires
Opter pour des projets qui permettent d’embrigader d’autres partenaires, par exemple l’aumônier, des représentants de la paroisse, des parents, des membres de la société civile, des ONG, des sponsors, etc. Autant que possible (et là où cela peut s’effectuer), penser à des moyens d’ouvrir le projet à toutes les composantes de la vie scolaire au lieu de le garder cantonné aux seuls membres du personnel.
iv. L’esprit chrétien
Faire un projet dont la mise en œuvre reflète un esprit chrétien. Par exemple, s’il est question de rémunération pour un support pédagogique à être offert aux enfants en situation de détresse scolaire, cela ne cadre pas avec l’esprit dans lequel doit s’effectuer un projet d’établissement.
v. Résolution de problèmes sur le long terme
Opter pour un projet dont la finalité tend à la résolution d’un problème sur le long terme. Par exemple, la pérennisation d’un programme de distribution de repas pour les enfants nécessiteux ne résout pas le problème sur le long terme. Le programme constitue un palliatif pour le temps que l’enfant passe en notre présence pendant le trimestre (et même pas pendant la période des vacances). Certes, dans beaucoup de cas, la détresse est telle qu’on ne peut faire sans. Par contre, on peut envisager en parallèle au programme de distribution de repas un travail de sensibilisation qui provoque un changement de mentalité auprès de certains parents qui envoient leurs enfants à l’école l’estomac vide aux seules fins de commodité, par accoutumance ou négligence. Un tel projet pourrait être bénéfique sur le long terme, car il est susceptible d’impacter sur la pensée des gens.
Pour prendre un autre exemple, une école qui a noté des problèmes de lecture chez les apprenants peut proposer comme projet d’établissement la formation d’animateurs de lecture pour la localité au lieu de se limiter à des activités de classe pour promouvoir la lecture. Un animateur formé, c’est une ressource pour la communauté sur plusieurs années. Qui plus est, en organisant des ateliers de lecture par exemple à la salle paroissiale ou au centre communautaire, l’animateur touche un plus grand nombre d’enfants (même ceux scolarisés hors des écoles catholiques) et le projet d’établissement rejaillit donc sur un plus large public-cible.